- MONTEVIDEO
- MONTEVIDEOMONTEVIDECapitale de l’Uruguay, Montevideo regroupait, avec 1 248 000 habitants en 1992, 51 p. 100 de la population totale du pays. Cette concentration humaine dans un si petit pays révèle le déséquilibre, non seulement du peuplement uruguayen, mais aussi des activités, réunies en un seul point, alors que le reste du pays demeure peu occupé avec une population rurale de 300 000 personnes à peine (1992).Fondée au début du XVIIIe siècle, sur l’estuaire du río de La Plata, dans la meilleure baie de toute la côte uruguayenne, Montevideo a organisé la mise en valeur de l’espace national autour de son port. Celui-ci fut d’abord l’unique point de rassemblement des cuirs au XVIIIe siècle, puis des laines et des viandes au XIXe siècle. À un réseau de pistes en éventail, à partir de Montevideo, ont succédé celui des voies ferrées et, à partir des années 1950, celui des routes. Cette évolution s’est faite au détriment non seulement de la navigation sur les fleuves, notamment celle du río Uruguay, mais aussi du trafic ferroviaire. Port d’exportation à destination de l’Europe, Montevideo fut une place commerciale et financière très prospère au début du XXe siècle. Elle s’est enrichie, dans son centre, de nombreux immeubles de style 1900 qui rappellent cette période. Tout autour, la ville s’est développée très rapidement et sur de vastes espaces. Des quartiers ouvriers et des zones industrielles se sont implantés autour de la baie, tandis que les zones résidentielles plus aisées s’étendaient vers le nord et l’est, le long des plages de l’estuaire. Une vaste banlieue s’est formée autour de la capitale par l’absorption des petites cités limitrophes. La fonction portuaire de Montevideo reste, aujourd’hui encore, primordiale et ses entrepôts rassemblent toute la production nationale pour l’exportation et la redistribution dans l’intérieur du pays.L’industrie uruguayenne, encore largement limitée à la transformation des produits agricoles et pastoraux, s’est tout naturellement fixée autour du port. Frigorifiques, abattoirs, tanneries, filatures et tissages, brasseries et diverses industries agro-alimentaires, matériaux de construction, industries mécaniques, complexes pétrochimiques se sont installés près de la baie. L’agglomération de Montevideo regroupe la presque totalité des activités industrielles uruguayennes.La prédominance de Montevideo existe également dans le secteur tertiaire. La capitale concentre tous les services administratifs centraux. Tous les autres centres urbains, de dimension très modeste, n’ont qu’un niveau très élémentaire de services et d’équipements. Abritant toutes les grandes maisons de commerce, d’import-export, les banques, Montevideo contrôle toutes les activités commerciales et bancaires du pays, et ne laisse aux autres cités qu’un rôle secondaire. Cette centralisation économique et politique, mais aussi culturelle et universitaire, assure à la capitale un contrôle étroit sur la vie nationale: tout vient de Montevideo et tout y retourne.Montevideocap. de l'Uruguay, sur la rive N. du río de La Plata; 1 247 920 hab. (42 % de la pop. du pays). Port d'escale et d'exportation (viande, cuir, laine). Princ. centre industriel du pays.— Archevêché. Université.
Encyclopédie Universelle. 2012.